Mois de Décembre 2024
Dimanche 8 Décembre 2024 à 19 h 30 'Voyage à Gaza" de Piero Usberti... le réalisateursigne un documentaire aussi sublime que personnel sur son voyage dans l'enclave palestinienne en 2018. Il met en avant une jeunesse ingénieuse et résiliente, ainsi que la poésie de paysages et de villes aujourd'hui saccagés. Le réalisateur franco-italien, âgé de 25 ans à l'époque, se rend par deux fois dans la bande de Gaza. Il y séjourne en tout trois mois et se passionne pour ses plus jeunes habitants, en proie à de douces révoltes et pleins d'espoir. Le documentariste sait capturer le réel et saisir l'âme des villes. Le film prend la forme d'une balade poétique. C'est d'autant plus troublant que le spectateur a en tête des images de ruines depuis plus d'un an.
Des plages bondées aux restaurants animés, les lieux dépeints en 2018 apparaissent au contraire débordants de vies. Les plus belles séquences se déroulent au coucher du soleil ou à la nuit tombée. Gaza surprend alors par son éclat, certes immortalisé par Piero Usberti, mais figé aujourd'hui dans un passé révolu.
Assemblé à partir d'images anciennes juste avant les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre et les attaques menées en retour par l'armée israélienne, le récit de Piero Usberti ne se prétend pas neutre : les rencontres du cinéaste avec les Gazaouis informent nécessairement sa vision. Mais son point de vue reste celui d'un étranger, qui fait de sa distance avec la situation une force. Il nous invite à tout reprendre à zéro, posant les données de base constitutives de Gaza : la Naqba, l'état de siège, le manque d'emplois et d'électricité, l'instrumentalisation du terrorisme de quelques-uns pour soumettre tout un peuple, le poids des traditions. Si Piero Usberti dénonce les violences d'Israël envers les civils palestiniens, les privations de droits qu'ils doivent endurer, transparaissent surtout au fil de son voyage des aspirations universelles, que la situation particulière de la région ne fait qu'exacerber.
Lundi 2 décembre 2024 à 19 h 15 " L'Affaire Nevenka" d'Iciar Bollain... Réalisatrice, scénariste et actrice espagnole, née le 12 juin 1967 à Madrid. C'est en tant que réalisatrice qu'Iciar Bollain remporte ses plus grands succès. Elle réalise son premier long métrage, "Hola, estás sola" en 1995. Il sera suivi de "Flores de otro mundo", de "Ne dis rien" qui lui vaut sept prix Goya, "Mataharis"...et "Même la pluie" en 2010.
Icíar Bollaín signe une mise en scène minutieuse pour montrer l'évolution du verbe d'Ismael qui se fait de plus en plus violent envers Nevenka. Elle filme les "non" de la jeune femme à des moments charnière de son récit. À l'écran, on voit Nevenka dépérir. Le regard de la jeune femme se fait hagard, fuyant : la caméra s'appesantit sur son attitude corporelle, sur ses mains qu'elle triture ou quand elle tente de disparaître au milieu d'une pièce. Elle se retrouve bientôt aux portes de la folie, persuadée qu'elle n'a aucune chance de convaincre les autres qu'elle est harcelée par son puissant ex-amant. La réalisatrice espagnole illustre, par petites touches, les stratagèmes du maire, forcément manipulateur, mais surtout très conscient de l'emprise qu'il a sur sa victime...
Sans nous proposer un genre de cinéma à « thèse » ou strictement documentaire, Iciar Bollaín démonte les mécanismes de ces relations de domination, surtout entre hommes et femmes et nous livre une magnifique réflexion sur la quête identitaire, les identités genrées, le processus de libération et les solidarités tant personnelles que collectives
Synopsis : À la fin des années 1990, une belle carrière s'annonce pour Nevenka Fernández (Mireia Oriol) quand elle est contactée par le charismatique et populaire Ismael Alvarez (Urko Olazabal), pour rejoindre son conseil municipal. La jeune femme de 25 ans est appréciée par l'édile qui finit par succomber à son charme. Le coup de foudre n'est pas mutuel, mais Nevenka cède à Ismael qui est pressant. Cependant, la jeune femme met très vite un terme à leur nouvelle relation. C'est le début de son calvaire. La cinéaste Icíar Bollaín reconstitue le parcours éprouvant de la conseillère municipale avec des images du passé qui s'entrechoquent avec celles du présent.
Pour préserver sa "dignité", Nevenka Fernández rendra son affaire publique et la portera en justice pour qu'on ne lui fasse pas, à elle, un procès en "incompétence". Les conséquences seront lourdes pour la jeune femme, forcée à l'exil pour retrouver une vie professionnelle.
Mois de Novembre 2024
Dimanche 24 Novembre 2024 à 19h15 "Anora" de Sean Baker, Palme d'or au Festival de Cannes 2024 Vingt-cinq ans de carrière et huit films singuliers, cinéaste indépendant américain... est né en 1970, a grandi dans une petite ville du New Jersey ...En sept films, Sean Baker s'est imposé comme le metteur en scène des parias des États-Unis – un univers composé d'immigrés·es sans papiers et de travailleurs·euses du sexe. Inspiré par des figures comme Ken Loach, Spike Lee ou encore Jim Jarmusch, son cinéma semble être celui des terrains vagues, des grandes étendues, et des silences sourds – ceux qui traduisent l'empathie la plus sincère face à l'indicible.
("Tangerine" 2015, Le cinéaste infiltre la communauté trans de Tinseltown à Los Angeles et nous emmène dans la vie très criarde de deux copines africaines-américaines incarnées par les fabuleuses Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor... "The Florida Project" 2017, L'histoire suit une mère célibataire élevant tant bien que mal sa fille au Magic Castle – un motel délabré aux couleurs pastel rappelant l'univers magique de Disney – est un chef-d'œuvre de réalisation aussi original qu'époustouflant. "Red rocket" 2021, Le film déroule le récit d'une star du porno sur la fin (campé par Simon Rex) lorsqu'il revient dans sa ville natale. À la recherche d'une nouvelle vie, celui-ci ne peut s'empêcher de retomber dans ses anciens travers.
Synopsis:
Entre New York et Las Vegas, Anora, dite Ani, une jeune strip-teaseuse de Brooklyn, voit sa vie chamboulée lorsqu'elle rencontre Ivan, le fils d'un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage…
Dimanche 17 Novembre 2024 à 19 h 30 "3 km jusqu'à la fin du monde" d'Emanuel Pârvu Lors de cette soirée nous aurons la chance et le plaisir de recevoir Olivier Ronat, conférencier-analyste de film, qui viendra à nouveau animer notre séance et éclairer le débat autour de ce film grâce à son expertise et ses connaissances cinématographiques.
(Né en 1979 à Bucarest (Roumanie), Emanuel Pârvu étudie à l'université nationale roumaine de Théâtre & Cinéma. Scénariste, réalisateur et metteur en scène, il est également acteur, notamment dans Baccalauréat et Contes de l'âge d'or de Cristian Mungiu. Son long Meda ou le moins bon côté des choses, présenté au festival de Sarajevo 2017, est récompensé du prix du Meilleur Réalisateur...Sélectionné en compétition à Cannes et lauréat de la Queer Palm, Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde est un drame brillant, à la fois tendu et lumineux, où les réactions de villageois suite à une agression homophobe donnent lieu à une métaphore de la contamination de la pensée fascisante. Emanuel Parvu filme un Moyen Âge situé aux confins de l'Union européenne. Mais surtout, il décortique comment une communauté bousculée s'organise insidieusement pour se réfugier dans le déni et la manipulation
Synopsis : Nous sommes au bout du monde, dans un village côtier du delta du Danube, un endroit accessible en barque, loin de la ville et de ses tentations sataniques...Adi, 17 ans, passe l'été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé. Ses parents ne le regardent plus comme avant et l'apparente quiétude du village commence à se fissurer.
Les plans sont fixes, posés, habilement cadrés, avec un jeu sur le hors-champ et, plus inhabituel au cinéma, sur le bord cadre, qui donne son esthétique singulière au film. La lumière d'été, qui éclabousse les paysages magnifiques imprégnés de paix de cette région de la Roumanie, contraste avec la petitesse des personnages et la noirceur de l'histoire... (France Culture)
Dimanche 10 Novembre 2024 à 19h "The Outrun" de Nora Fingscheidt ...adaptation d'un très beau roman d'Amy Liptrot, les paysages sont à couper le souffle et les comédiens formidables.
The Outrun est son 3eme long-métrage et a fait sa première au festival de Sundance 2024, il a aussi été nominé au Panorama Audience Award pour le Best Feature Film à la Berlinale 2024.
Synopsis : The Outrun raconte l'histoire d'une femme qui, sortant d'une cure de désintoxication, retourne dans les îles sauvages des Orcades en Écosse après plus de dix ans d'absence. Alors qu'elle reprend contact avec le paysage spectaculaire où elle a grandi, les souvenirs de son enfance se mêlent aux événements plus récents qui l'ont mise sur la voie de la guérison.
A travers ce récit biographique porté par la brillante interprétation de Saoirse Ronan (Lady Bird et Les Filles du Dr March de Greta Gerwig), Nora Fingscheidt offre une plongée immersive dans une quête de sérénité perdue, explorant les liens complexes entre le passé, le présent et la quête de rédemption.
Un jeu avec la chronologie des faits, au fil des souvenirs qui remontent à la mémoire de son héroïne et une manière de représenter l'évolution de sa vision déformée du monde en mêlant images d'archives et séquences animées, tout en laissant une large place à la nature sauvage de cette île et aux légendes ancestrales qui l'entourent. Fingscheidt a construit cette fiction comme une sorte de documentaire expérimental passionnant car ne cherchant jamais à rendre son héroïne sympathique. Mais rien de tout cela ne fonctionnerait sans une actrice de génie, capable de jouer toutes les nuances de son personnage, de se montrer aussi impressionnante dans l'excès que dans l'expression de la douleur intime. Et Saoirse Ronan est faite de ce bois- là.
Dimanche 3 Novembre 2024 à 19 h 15 "L'Histoire de Souleymane" de Boris Lojkine
Ce thriller social a remporté deux prix au Festival de Cannes 2024 où il fait sa Première : le Prix du Jury Un Certain Regard et le Prix du meilleur acteur Un Certain Regard pour Abou Sangaré.
Boris Mojkine nous plonge dans un thriller psychologique, rythmé par des mouvements urbains frénétiques, que l'on suit de très près grâce à la caméra de Tristan Galand (notamment directeur de la photographie pour les Frères Dardenne). La caméra semble coller à la roue du personnage, qui enchaîne les livraisons afin de pouvoir acheter les documents nécessaires pour crédibiliser son histoire. Mais le film met également en lumière les tourments intérieurs de Souleymane, qui subit une immense pression dans sa quête d'un avenir possible.
Boris Lojkine a l'élégance de nous épargner les discours moralisateurs et de nous présenter, de manière simple et efficace, une écriture scénaristique et une mise en scène cohérentes et fluides. Les acteur·trices, non professionnel·les (à l'exception de Nina Meurisse), dégagent un naturel et une authenticité remarquables. Cette fiction relate la réalité de nos rues européennes tout en confrontant le public à la question de l'économie numérique capitalistique, nouvelle source d'exploitation et de précarité.
Boris Lojkine dit "Tout comme dans le documentaire de Depardon où l'on observe une grande diversité parmi les juges, les agent·es de l'OFPRA présentent également des profils variés. Ici, il s'agit majoritairement de jeunes femmes, recrutées à la sortie de leurs études. Ce travail est éprouvant, car ils sont confrontés quotidiennement à des récits de souffrance, de violence mais aussi de mensonges. La plupart quittent leur poste au bout de trois ans, épuisé·es par la charge émotionnelle. Je voulais donc créer un personnage d'agent de l'OFPRA qui soit nuancé, afin que le spectateur et la spectatrice puisse s'identifier à elle et se poser la question : « À sa place, qu'aurais-je fait ? ». Je voulais que chacun·e sorte de la salle avec cette question en tête."
Synopsis : Dix ans après son film Hope, qui racontait le périple d'un couple de migrant·es en route vers l'Europe, Boris Lojkine revient avec une nouvelle histoire migratoire, cette fois centrée sur l'arrivée à destination, au moment de déposer une demande d'asile.
Souleymane (Abou Sangaré) n'a plus que deux jours avant son entretien à l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui décidera du sort de sa demande. En attendant, il parcourt Paris à vélo pour livrer des repas, tout en répétant inlassablement l'histoire fabriquée pour lui par son compatriote guinéen Barry (Alpha Oumar Sow). En effet, la pauvreté et le manque de perspectives ne sont pas des motifs recevables pour obtenir l'asile. Comme beaucoup d'autres, Souleymane doit se présenter comme un opposant politique de l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) ayant été emprisonné et torturé. Mais il peine à mémoriser son récit et, surtout, à rendre cette histoire crédible. Au fil de ses livraisons, slalomant dans le trafic parisien, il récite et récite encore ses lignes, devenant de plus en plus fébrile à l'approche de l'entretien décisif.
Mois d'Octobre 2024
Dimanche 27 octobre 2024 à 19h "All Will imagine as light" de Payal Kapadia... (Premier long métrage de fiction de la réalisatrice indienne) Grand Prix, Mention spéciale Prix des cinémas Art et Essai et en présence D'olivier Ronat Conférencier analyste de film qui viendra animer la soirée.
Synopsis : ALL WE IMAGINE AS LIGHT raconte l'histoire de trois infirmières dans la ville de Mumbai d'aujourd'hui : Prabha (Kani Kusruti), Anu (Divya Prabha) et Parvaty (Chhaya Kadam). Toutes trois ont quitté leur ville natale pour s'installer dans la mégapole
Prabha et Anu sont colocataires. La première est une femme dévouée et consciencieuse dont le mari est parti en Allemagne pour travailler immédiatement après leur mariage arrangé. Il ne lui a pas téléphoné depuis plus d'un an maiselle rêve toujours de son retour. La seconde, plus jeune et plus légère, provoque un scandale parmi les commères de l'hôpital à cause de son petit ami musulman, Shiaz (Hridu Haroon). Pendant ce temps, Parvaty, leur collègue veuve plus âgée, est menacée d'expulsion car un promoteur immobilier a acheté son immeuble et son défunt mari ne lui a pas laissé les documents qui prouveraient son droit à rester dans les lieux.
Avec une délicatesse inégalée, Payal Kapadia brosse un portrait de Mumbai et de ses habitants qui est à la fois précis et impressionniste, empreint d'un réalisme poétique et marqué par une observation minutieuse des lieux et des êtres.
Lundi 21 octobre 2024 à 19 h "Les Graines du figuier sauvage" de Mohammad Rasoulof"
En 2022, Mohammad Rasoulof est emprisonné. Il assiste depuis sa cellule à la naissance du mouvement « Femme, vie, liberté », qui lui inspire un nouveau film. Alors qu'il est en train d'en terminer le montage au début de l'année 2024, une nouvelle condamnation frappe le cinéaste. Il n'a plus d'autre recours que de fuir son pays. Tourné dans le secret le plus total, Les Graines du figuier sauvage est son message d'admiration à la résistance des femmes et à la témérité de la nouvelle génération iranienne. Un film sur le courage, qui fait lui-même acte de courage.
Rasoulof présente à Cannes "Les graines du figuier sauvage", un film tourné clandestinement, qui raconte l'histoire d'un magistrat, de son épouse et de ses deux filles, dans un Iran en proie aux manifestations...Le film fait un écho direct au mouvement "Femme, vie, liberté" qui secoue la République islamique depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022.
Synopsis : Iman vient d'être promu juge d'instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l'ampleur des événements, il se confronte à l'absurdité d'un système et à ses injustices mais décide de s'y conformer. A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparaît mystérieusement...
Dimanche 13 octobre 2024 à 19 h "Septembre sans attendre" de Jonas Trueba... Cannes 2024 • Quinzaine des Cinéastes • Prix Europa Cinemas
Synopsis : Après 15 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l'est-il vraiment ?
Le mot de la Quinzaine
Pour célébrer leur rupture, un couple prévoit d'organiser une fête. Lorsqu'ils apprennent la nouvelle à leur entourage, personne n'accepte de les croire. Le nouveau film de Jonás Trueba, qui vient pour la première fois à Cannes, est une comédie de remariage moderne. Citant Stanley Cavell et Kierkegaard, Septembre sans attendre réitère sans cesse l'annonce de la séparation pour remettre le couple à l'épreuve de leur amour. Septembre sans attendre est une comédie qui suggère avec tendresse que faire couple c'est aussi du cinéma.
Le film confronte deux personnes déprimées, qui tentent de ne pas en avoir l'air et ça ne manque pas de charme. Oui, décidément le mot-clé de ces presque deux heures, c'est bien : le charme
Absolument épatants tous les deux, Itsaso Arana et Vito Sanz ont co-écrit le scénario avec le cinéaste. Fernando Trueba et Andrés Gertrudix, complètent le haut de l'affiche. L'hommage à la Nouvelle Vague est omniprésent dans cette comédie romantique et assez retorse, car le propos n'est pas si limpide qu''on pourrait le penser. (est digne de Conte d'automne d'Eric Rohmer)
Jeudi 10 octobre 2024 "Fotogenico" à 19 h, film de Marcia Romano et Benoît Sabatier.
Synopsis : Fotogenico, c'est le nom du groupe dont faisait partie Agnès. Après la mort de cette dernière, son père se rend à Marseille, sur les traces de cette fille qu'il cherche à connaître grâce aux indices qu'elle a pu laisser derrière elle.
Dire de "Fotogenico" qu'il s'agit du portrait d'un père en deuil serait négliger bien des aspects de ce film étonnant. Les couleurs vives, la beauté de Marseille, ville perpétuellement moderne, perpétuellement mouvante, les rencontres de hasard font au contraire de "Fotogenico" un film débordant de vie.
Lundi 7 octobre 2024 "le procès du chien" à 19h de Laetitia Dosch...Séléction de "Un certain regard du festival de Cannes 2024"...L'actrice Laetitia Dosch signe son premier film, une comédie aussi drôle qu'excentrique qui révèle une passionnante réflexion sur la condition animale.
Synopsis: Avril, jeune avocate spécialisée dans la défense d'animaux (perd tous ses procès) est prête à tout pour sauver de la peine capitale son client, un chien récidiviste. Selon la loi suisse le chien doit être euthanasié, ce que son maître refuse catégoriquement. Entre croyance en la justice et difficultés grandissantes à supporter le mépris des humains pour les animaux, c'est ce chien qui va aider Avril à accepter sa complexité humaine. Elle gagne sa première bataille et parvient à faire reconnaître qu'un chien n'est pas un objet mais un être sensible capable de répondre de ses actes.
Autour de Laetitia Dosch brille une constellation d'acteurs formidables : François Damien, Anne Dorval (l'avocate générale d'extrême droite), Mathieu Demy (le juge dépassé), Jean pascal Zadi en éthologue qui décrypte le comportement de Cosmos pour l'audience et Avril
Mois de Septembre 2024
Lundi 30 septembre 2024 à 19 h " En Fanfare" film d'Emmanuel Courcol... film en Avant Première (sortie le 27 novembre 2024)
Scénariste, interprète et metteur en scène, Emmanuel Courcol endosse son costume de réalisateur avec En fanfare, un troisième long métrage présenté à Cannes Première. Dans cette œuvre sensible et mélodieuse, la musique et les rapports humains, ceux qui donnent du sens à la vie, occupent le devant de la scène.
Synopsis : Thibault est un chef d'orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu'il apprend qu'il a été adopté, il découvre l'existence d'un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l'amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibault se donne pour mission de réparer l'injustice du destin. jimmy se prend alors à rêver d'une autre vie.
Lundi 23 septembre 2024 à 19 h "Le Moine et le fusil" second long-métrage de Pawo Choyning Dorj...Cinéaste et photographe bhoutanais. (Son premier long métrage "L'École du bout du monde" est nommé pour le meilleur long métrage international à la 94e cérémonie des Oscars).
Pawo Chyning Dorji raconte dans un film plein de tendresse le passage à la démocratie dans son pays, longtemps coupé du monde et attaché à ses traditions. Dans un pays sans grands moyens, doté d'une cinématographie nationale balbutiante, c'est un tour de force de nous offrir ces films intenses, où la transmission des réalités les plus tangibles prend des allures de fable contemporaine, dépaysante et salutaire.
Synopsis : Nous sommes en 2006 après Jésus Christ, toute la Planète est occupée par un consumérisme de masse dévastateur. Toute ? Non ! Un minuscule royaume de rien du tout, enclavé entre deux géantes (l'Inde et la Chine), peuplé d'irréductibles Bouthanais, résiste encore et toujours à l'envahisseur… Ici, dans ces contrées reculées, l'électricité se déploie à pas lents, tout comme les téléphones portables. Les rares postes de télévision donnent encore lieu à de véritables moments de rassemblement conviviaux durant lesquels on s'attroupe pour écouter les bruits venus d'ailleurs. Et c'est ainsi que va se propager une annonce incongrue : le Roi du Bouthan a décidé de renoncer à son trône pour provoquer des élections démocratiques. « Démocratie », « élections » ?
C'est dans ce contexte cocasse qu'une histoire pleine de rebondissements va prendre forme, cheminer hors des sentiers battus sur les pas d'un bon moine. S'il y a bien quelqu'un qui s'inquiète et s'interroge sur ce progrès galopant annoncé comme une panacée, c'est le vénérable Lama du coin. Bien décidé à ne pas laisser instrumentaliser ses ouailles, le voilà qui envoie son meilleur disciple se procurer des armes à feu. En bon moine, Tashi ni ne questionne, ni ne discute les directives de son Maître. Il se met immédiatement en route, prêt à accomplir son devoir sans broncher, même s'il semble plus simple de trouver une aiguille dans une botte de foin que la moindre arquebuse au pays non violent du bonheur intégral. Pourtant il en trouvera une datant, peut-être pas de Mathusalem, mais au moins d'un temps que les Bouthanais de moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Tout serait dans le fond très simple si notre homme dévoué à Bouddha était seul en lice. Mais il s'avère que d'autres, avec de plus gros arguments, ont aussi des visées sur le vieux fusil. Voilà son humble possesseur, un paysan hors d'âge, terriblement courtisé. Tout va s'accélérer…
Ce moine qui chemine fusil à l'épaule n'a pas fini d'attiser les convoitises et surtout d'aiguillonner la curiosité jusqu'au dénouement final. On suit ces péripéties avec un plaisir de chaque instant, tout en se posant LA question essentielle : pourquoi ce besoin pressent d'armes de guerre chez le Lama local, homme de paix par excellence ?
Lundi 16 septembre 2024 à19 h "Santosh de Sandhya Suri...Sandhya Suri est une réalisatrice anglo-indienne. Fille d'un médecin indien qui a émigré en Angleterre en 1965, elle est née et a grandi à Darlington, diplômée en mathématiques elle a découvert le cinéma au Japon, où elle est partie enseigner pendant un an. Ce premier long métrage de fiction de la réalisatrice Sandhya Suri suit, sans détour son personnage principal plongé au coeur d'une intrigue captivante et pleine de sinuosités. Une enquête policière sur le viol et le meurtre d'une fille de basse caste, dans la région rurale de l'Uttar Pradesh, dont le récit discret et intime prend la forme d'un parcours d'émancipation féministe. Santosh portant le pantalon comme un homme, travaillant pour la première fois, découvre - en même temps que le spectateur - et se confronte à la misogynie institutionnelle, la corruption politique, les brutalités et la féroce inéquité entre castes et autres discriminations antimusulmanes. D'une caste élevée et de classe moyenne Santosh est constamment tiraillée par des forces contradictoires et moralement coupables. Grâce à un scénario finement construit et une mise en scène sobre, la réalisatrice imprègne subtilement les éléments constitutifs de la dérive identitaire de son pays aujourd'hui, sans jamais nous dire quoi penser mais nous interroge sur le sens du pouvoir...
Le film est formellement très soigné, jouant sur la lumière naturelle et les clairs-obscurs des intérieurs, qui lui donnent une puissance hypnotique. Réalisé en marge de Bollywood et loin de l'esthétique traditionnelle des longs métrages indiens, il a été sélectionné au Festival de Cannes, où l'on a également pu découvrir en compétition le très beau All We Imagine as Light, de Payal Kapadia. Il confirme ainsi l'émergence d'une génération de cinéastes indiennes bien décidées à coller à la réalité sociale de leur pays, et à mettre en scène des personnages féminins qui assument leurs désirs.
SYNOPSIS : Une région rurale du nord de l'Inde. Après la mort de son mari, Santosh, une jeune femme, hérite de son poste et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu'elle est appelée sur le lieu du meurtre d'une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse aux côtés de la charismatique inspectrice Sharma, qui la prend sous son aile...
Vendredi 6 Septembre 2024 à 19 h "Emilia Perez" de Jacques Audiard, est une comédie musicale dans le milieu des narcotrafiquants au Mexique.Le film est présenté en compétition dans la « sélection officielle » du Festival de Cannes 2024. « EMILIA PEREZ » a été l'un des films les plus en vue à Cannes et a remporté 2 Palmes (Grand Prix du Jury et Prix d'interprétation)
Jacques Audiarda été plusieurs fois récompensé aux César, notamment par trois César du meilleur réalisateur — en 2006 pour De battre mon cœur s'est arrêté, en 2010 pour Un prophète et en 2019 pour Les Frères Sisters — et par de nombreux prix dont la Palme d'or lors du Festival de Cannes 2015 pour Dheepan ...Les films de Jacques Audiard naviguent dans un univers sombre, angoissant même, mais toujours à la lisière de l'onirisme.
Synopsis : Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d'avocate au service d'un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu'à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s'ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu'il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu'il a toujours rêvé d'être.
C'est à la faveur d'une lecture du roman Écoute de son ami Boris Razon que Jacques Audiard a rencontré – et été séduit par – le personnage d'un narcotrafiquant mexicain souhaitant devenir une femme.
La musique Camille et Clément Ducol (il a collaboré sur beaucoup d'albums importants aussi bien en France (Camille, Vincent Delerm, Alain Souchon, Christophe, Vanessa Paradis) qu'à l'international)
Mois deJuillet 2024
Samedi 27 Juillet 2024 à19 h "Fantomes" de Jonathan Millet, autodidacte du cinéma, premier long métrage, a fait l'ouverture de la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes...Jonathan Millet joue habilement sur trois niveaux: l'espionnage, la difficulté de l'exil, le deuil impossible d'une femme et d'une enfant décédées durant la guerre.
Alors qu'il souhaitait réaliser un documentaire sur le sujet de la guerre en Syrie, la fiction s'est imposée. De son travail d'enquête en amont reste les récits bouleversants dont il se sert pour "Les fantômes" et que l'on retrouve dans son film, dans le récit des victimes racontant leur calvaire.
Synopsis : Strasbourg, aujourd'hui. Hamid explore méthodiquement la ville. Il est l'un des membres de la cellule Yaqaza, une organisation secrète de citoyens syriens qui poursuivent les criminels de guerre. Il suit la piste de son ancien bourreau dont il n'a jamais vu le visage. Sur une intuition, il se met à suivre un homme, jusqu'à l'obsession…
Adam Bessa, né en 19921 à Grasse2, est un acteur franco-tunisien, connu pour ses rôles dans des productions françaises et hollywoodiennes telles que Reda dans Les Bienheureux (2017), Kawa dans Mosul (2019), Yaz Kahn dans Tyler Rake (2020) et Tyler Rake 2 (2023) et Abbas Naziri dans la série Hanna. Il remporte le prix de la meilleure performance au Festival de Cannes 2022 dans la sélection Un certain regard pour son rôle dans le film Harka.
Lundi 22 juillet 2024 à 20 h "Kinds of kindness" de Yórgos Lánthimos...- réalisateur nommé aux Oscars, scénariste et producteur - avait déjà collaboré avec le coscénariste Efthimis Filippou sur de nombreux projets en grec et en anglais, dont CANINE, MISE Á MORT DU CERF SACRÉ et THE LOBSTER, qui leur a valu chacun une nomination aux Oscars pour le meilleur scénario original.
Présenté en compétition officielle lors de la 77e édition du Festival de Cannes, le film a reçu le prix d'interprétation masculine pour Jesse Plemons.
Yorgos Lanthimos « Avec un long métrage qui développe une seule histoire, le public peut s'engager plus activement parce qu'il a la possibilité de réfléchir à ce qui se passe et d'appliquer sa propre logique. Avec une anthologie, tout ce à quoi il a pensé dès la première histoire vient enrichir la suivante. C'est à la fois plus complexe et plus stimulant. Différentes personnes identifient des thèmes différents, ce qui constitue une structure extrêmement prenante. »
Une fois le scénario achevé, Yorgos Lanthimos a eu l'idée pendant le processus de production de confier un personnage différent dans chaque histoire aux mêmes acteurs, afin de créer un sentiment de familiarité pour le public... Les thèmes omniprésents dans KINDS OF KINDNESS sont le pouvoir, le contrôle, le libre arbitre et la dynamique des relations humaines. Ces thèmes sont souvent portés à des niveaux absurdes (proches de l'humour noir) et sont au centre du film... Il y est aussi question de foi et d'incroyance. D'amour et d'indifférence.
Synopsis : KINDS OF KINDNESS est une fable en triptyque qui suit : un homme sans choix qui tente de prendre le contrôle de sa propre vie ; un policier inquiet parce que sa femme disparue en mer est de retour et qu'elle semble une personne différente ; et une femme déterminée à trouver une personne bien précise dotée d'un pouvoir spécial, destinée à devenir un chef spirituel prodigieux.
lundi 15 juillet 2024 à 20h00 "Love lies bleeding" de la réalisatrice Anglaise Rose Glass,...Après avoir exploré le genre horrifique dans son premier long-métrage, « Saint Maud » (2019), elle emprunte pour ce deuxième opus au fantastique et au film de revanche, s'inspirant à la fois de David Cronenberg et de « Showgirls » de Paul Verhoeven...Ainsi qu'au pur cinéma de genre... une romance lesbienne sanglante et anti-phallocrate dans le monde du culturisme...Sans se prendre au sérieux, « "Love Lies Bleeding" caricature l'Amérique reculée des années 1980, saturée de testostérone, de néons et d'armes à feu...C'est dans ce cocktail que vont se rencontrer deux laissées-pour-compte du rêve américain. Jackie (Katy O'Brian), bodybuildeuse paumée venue d'Oklahoma, rêve de remporter un concours de culturisme à Las Vegas. Elle échoue dans la salle de muscu miteuse où végète Lou, la gérante...Les deux jeunes femmes vont nouer une alliance amoureuse de choc, dans laquelle chacune va se révéler et qui s'avère sans pitié pour les hommes se mettant en travers de leur chemin.
L'histoire d'amour enfiévrée entre Lou et Jackie est au cœur de ce film très rock, mais ni sa réalisatrice ni l'actrice ne veulent en faire un porte-étendard du cinéma queer.
Lundi 8 juillet 2024 à 19 h15 "MARIA" de Jéssica Palud...Sélectionné en compétition officielle à Cannes Première 2024, Maria, deuxième long-métrage de la réalisatrice Jessica Palud. Le film est librement inspiré du roman « Tu t'appelais Maria », qui revient sur la vie et la carrière de Maria Schneider, actrice notamment du Dernier tango à Paris. Le film a été en partie tourné en Bretagne.
En 1972 sort en salles le sixième film de Bernardo Bertolucci, Le dernier tango à Paris. Le film fait scandale et plus de cinquante après, le malaise ne s'est pas dissipé, tant l'actrice principale fut violentée lors du tournage. Maria Schneider (âgée alors de seulement 19 ans) joue aux côtés de Marlon Brando.
La cousine de l'actrice, la journaliste Vanessa Schneider, publie en 2018 le livre Tu t'appelais Maria. Le film de Jessica Palud en constitue une adaptation libre. La réalisatrice explique avoir voulu se «focaliser sur Maria. Etre dans son regard et ne jamais l'abandonner, faire la traversée avec elle. Le film est donc raconté uniquement à travers les yeux de Maria Schneider. Elle est de toutes les séquences"
Lundi 1 Juillet 2024 à 19 h "Green house" de Sol-hui Lee... 18e Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) en novembre 2023...Premier film ambitieux et dérangeant, Greenhouse souffre d'un scénario trop écrit, mais gagne des points grâce à une très belle interprétation et une vision lucide des laissés-pour-compte de la société moderne.
Le cinéma coréen, reconnu mondialement pour ses thrillers intenses, se distingue également par ses drames poignants issus de son cinéma indépendant. Dans Greenhouse, son premier long métrage, Lee Sol-hui fusionne adroitement ces deux genres...Le film aborde les défis de la vieillesse, notamment la démence, touchant une personne sur trois, et met en lumière ce problème majeur à la fois social et économique dans un contexte coréen où la maladie mentale reste largement taboue. L'humour noir, élément caractéristique du cinéma coréen, est habilement utilisé pour traiter ces questions sociales sans en minimiser la gravité.
Synopsis : Moon-jung, une femme humble qui tue le temps en attendant le retour de son fils détenu pour un crime non spécifié, vit dans une maison improvisée, à l'intérieur d'une serre. Elle rêve d'obtenir un vrai logement pour son fils. Pour y parvenir, elle travaille comme aide-soignante pour un couple âgé : la femme, atteinte de démence, accuse Moon-jung de vouloir la tuer, et l'homme, bienveillant envers Moon-jung, perd la vue et la mémoire à cause de l'Alzheimer. Sujette à automutilation mais n'ayant pas les moyens de payer une thérapie, Moon-jung rejoint un groupe de soutien pour personnes s'automutilant, où elle rencontre Soon-nam, avec qui elle noue une amitié fragile. Toutefois, un incident va bientôt plonger sa vie dans un chaos incontrôlable.
Mois deJuin 2024
Dimanche 23 juin 2024 à 19h30 "La belle de Gaza" de Yolande Zauberman...Festival de Cannes 2024, Sélection officielle, séance spéciale.
"Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m'a dit que l'une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza."
Yolande Zauberman est une des voix les plus singulières du cinéma français. Auteure sans filtre, sans inhibition, elle est rompue aux sujets sensibles et aux terrains d'enquêtes brûlants. Née à Paris, diplômée en histoire de l'art et en économie, elle s'est initiée au cinéma auprès du réalisateur Amos Gitaï. En 1987, elle signe un premier documentaire, sur l'apartheid en Afrique du Sud, Classified People, qui remporte de nombreux prix dont le Grand Prix du Festival de Paris. Son second film, Caste Criminelle (1989), tourné en Inde, est sélectionné au Festival de Cannes. Trois ans plus tard, elle réalise sa toute première fiction en Yiddish avec Moi Ivan, toi Abraham, qui obtient des prix partout dans le monde dont le Poisson d'Or au Festival de Moscou et le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes.
En 2011, son film Would You Have Sex With An Arab?, présenté à la Mostra de Venise, ouvrait un vaste débat sur les conditions de vie des Arabes israéliens, en abordant la question très sensible des relations sexuelles dans cette région du monde. Avec sa caméra-pirate, infiltrant les zones secrètes de Tel-Aviv, la cinéaste s'interrogeait sur les tabous en Israël, sans juger ni provoquer, simplement en recueillant les témoignages, en capturant les portraits. Son nouveau film, M, présenté au festival de Locarno, prolonge cette réflexion à travers un sujet encore plus sensible : le viol des petits garçons. Un film tourné au cœur des communautés juives orthodoxes.
Lundi 17 Juin 2024 à 19 h "Mémory" de Michel Franco... (Réalisateur Mexicain...)Film récompensé du prix d'interprétation à la 80 ème Mostra de Venise...Après des films plus sombres, Michel Franco, cinéaste parfois qualifié de misanthrope, signe un long métrage éclairé par la lueur fragile et délicate de ses personnages.
Synopsis : Sylvia mène une vie simple, structurée par sa fille, son travail et ses réunions des AA. Pourtant, ses retrouvailles avec Saul bouleversent leurs existences, réveillant des souvenirs douloureux que chacun avait enfouis jusque-là.
Sylvia (Jessica Chastain) concilie de manière étonnante le repli sur soi et l'attention aux autres. Saul (Peter Sarsgaard), l'inquiétant inconnu de la soirée, est atteint d'une démence précoce. Son frère Isaac veille sur lui.
Le récit de Memory avance doucement, prend des détours, lance le spectateur sur de fausses pistes, laisse longtemps des interrogations en suspens. Quelle blessure ancienne nourrit la froideur de Sylvia, pourtant apte à prendre soin d'autrui ? Pourquoi ferme-t-elle à triple tour la porte de son appartement, sans jamais omettre d'enclencher l'alarme ? Quels sont les contours de la personnalité de Saul, sur le seuil de la folie ? Qui fut-il avant que l'oubli ne commence à le gagner ?
Lundi 10 juin 2024 à 19 h 00 "Yurt" du Turc Nehir Tuna...Découvert à la Mostra de Venise, ce film dresse le portrait intense d'un jeune garçon en quête d'identité dans la Turquie des années 1990, tiraillée entre laïcité et montée de l'islamisme.
Le jeune réalisateur turc a choisi volontairement le noir et blanc pour raconter l'histoire de cet adolescent pris dans les tourments de son pays dans les années 1990. Comme si ce chapitre illustrant les tensions entre le pouvoir laïque et la montée du sentiment religieux relevait désormais de l'Histoire. De fait, les islamistes ont depuis longtemps gagné la partie et les rapports de force se sont aujourd'hui inversés. Ce qui ne rend pas moins intéressant ce premier film, en partie autobiographique, qui nous plonge dans l'univers des yurt, ces pensionnats religieux, considérés alors comme des foyers d'un islam radical.
Derrière le contexte politique qui nous rappelle les fortes tensions ayant traversé ce pays – le pensionnat est régulièrement perquisitionné par la police et contesté par des manifestants – Nehir Tuna explore avec beaucoup de sensibilité la quête d'identité d'un adolescent avec ses passages obligés, de la rébellion à l'égard de l'autorité parentale à l'éveil du désir charnel ou amoureux. La photographie, très léchée, ne cède jamais à l'esthétisation et s'accompagne de jolies idées de mise en scène comme ce passage du noir et blanc à la couleur pour symboliser l'émancipation des deux jeunes gens lors d'une fugue qui tourne rapidement court. Sans omettre toutefois la question sociale qui rend le destin de ces deux garçons très différent. Il y révèle par ailleurs un jeune acteur charismatique, Doğa Karakaş, couronné par un prix d'interprétation au Festival de Marrakech l'année dernière. C'est un film d'observation qui ne juge personne, rend tangible la violence politique, sociale, religieuse et rappelle l'enjeu que représentent les jeunes pour les idéologues de tous poils.
Synopsis : Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l'envoie dans un pensionnat religieux (« Yurt »). Pour son père récemment converti, c'est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c'est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d'études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu'à embrigader la jeunesse.
lundi 3 Juin2024 à 19 h "Border line" 1 er film de Juan sebastien Basquez et Alejandro Rojas...(Sébatien Basquez a travaillé comme directeur de la photographie sur des longs-métrages Callback (Meilleur film au Festival de Malaga 2016) et Irrémédiable (2020), réalisés par le Catalan Carles Torras. Alejandro Rojas en tant que journaliste a couvert de nombreux festivals de cinéma internationaux (Cannes, Venise, Toronto, Sundance, Berlin).
Récompensé du Grand Prix du Jury au Festival Premiers Plans d'Angers 2024 ou encore du Prix du Public au Reims Polar 2024. Avec ce premier film, le duo vénézuélien parvient à créer un huis-clos anxiogène au coeur de la douane américaine, notamment grâce à son duo principal Alberto Ammann et Bruna Cusí (elle a aussi à Angers le prix d'interprétation féminine).
Synopsis : Des valises, un taxi qui mène à l'aéroport, un petit stress de passeport oublié rapidement soulagé et finalement des sourires sur la chanson Congratulations de Kevin Morby avant un voyage en avion relaxant. "Borderline" sent d'abord bon les vacances. Aux États-Unis, les deux Barcelonais espèrent recommencer leur vie à zéro et accomplir ce fameux « American Dream » tant conté dans la littérature puis dans les films hollywoodiens.
Elle est espagnole, danseuse contemporaine, lui est vénézuélien, diplomé en urbanisme. Sauf qu'à leur arrivée à l'aéroport de New York, tout va déraper. Lors de l'examen de leurs passeports, le douanier semble perplexe et rapidement, leur demande de les suivre pour un contrôle supplémentaire et subir un interrogatoire par la Police des frontières. Une formalité sur le papier qui va transformer leur rêve américain en long cauchemar. Alors même que leur duo songe à la liberté, au bonheur et au renouveau, les cinéastes vénézuéliens vont immédiatement les enfermer plus encore.
C'est d'autant plus captivant que Border Line n'oublie jamais d'impliquer les spectateurs, les laissant douter avec les personnages mais aussi des personnages eux-mêmes ou de leurs intentions. Il est clair que dès les premières minutes, Diego semble nerveux avant son passage à la douane. Une inquiétude ordinaire qui, avec ce contrôle approfondi, mue alors en suspicion. A-t-il quelque chose à cacher ? Cet interrogatoire est-il totalement fortuit ? Le mystère plane, le suspense grandit et peu à peu, un jeu de dupes haletant s'installe sous nos yeux.
Dimanche 26 Mai 2024 "Soirée Chamanisme" à 18 h 45 avec en première partie le documentaire "Etugen" Un film réalisé par Arnaud Riou et Maud Baignères... (film sorti au cinéma le 4 janvier 2023)... Des plaines de Mongolie aux forêts d'Amazonie, ce film-documentaire nous amène bien plus loin que nous ne l'aurions imaginé. Quel est le sens de notre existence ? Qu'est-ce que l'âme ? Quels sont les pouvoirs de l'esprit, de la conscience? Quel est notre rapport à la nature ?.
Arnaud RIOU est auteur, réalisateur et conférencier. Depuis trente ans, il établit les liens entre la sagesse des peuples premiers et le monde moderne. Il a été initié pendant vingt ans au bouddhisme tibétain, au chamanisme mongol, amérindien.
Maud Baignères a grandi entre Tokyo, Paris et New-York. De son enfance elle garde les voyages, la nature et l'humain comme sources d'inspiration pour les films qu'elle réalise.travaille sur « SEA ART », une série documentaire sensorielle pour sensibiliser un large public à la protection et la sauvegarde des Océans par le prisme de l'Art. Amoureuse de la nature, elle filme ce qui la touche et ce qui l'engage.
Suivi du film "Un jeune Chaman" de Lkhagvadulam Purev-Ochir...est une scénariste et réalisatrice mongole née en 1989. Après un diplôme en réalisation en 2012, elle a enseigné à la Mongolian School of Film, Radio, and Television, ainsi qu'à l'Institut de la Cinematographie. Elle a obtenu son Master de scénariste à l'école KinoEyes European Filmmaking Masters en 2018. Elle est surtout connue pour son court métrage Snow in September de 2022, qui a remporté le prix Orizzonti du meilleur court métrage au 79e Festival de Venise.
Synopsis : Ze est un jeune homme de 17 ans, lycéen et chaman. Il tente de coordonner ses deux existences alors que le désir amoureux vient chambouler son quotidien. Si le film fascine dès le début, c'est parce qu'il ne laisse pas de mystères au chamanisme. Les esprits existent, et c'est comme ça. Si l'appel à un chaman ou à une figure semblable dans la région fait partie du quotidien, le jeune cinéaste ne fait pas grand cas d'une telle pratique. Le première séquence nous révèle que derrière les oripeaux du chaman et donc de l'incarnation d'un esprit ancestral, il y a le corps d'un jeune homme. La seule différence est la voix. Le nœud de l'œuvre réside ainsi dans l'expression et l'acceptation des désirs contrariés. Le jeune homme n'est donc pas tiraillé entre deux mondes ; il est tiraillé par l'expression de sa propre singularité, de sa voix. Un plan sur le reflet du Ze qui apparaît sur la fenêtre de son bureau nous fait comprendre le trouble au cœur de son quotidien, entre une image qu'il veut incarner et celle dont il a hérité : élève, fils, frère, chaman. Comme le jeune homme, la ville est marquée par un conflit intérieur, qui semble être un conflit d'époque mais qui se révèle être, par une subtilité certaine, un conflit de classe.
Avec Un jeune chaman, Lkhagvadulam Purev-Ochir rejoint Zoljargal Purevdash dans sa une vision de la capitale mongole qui symbolise un pays en pleine confusion face à une jeunesse emplie de désillusions. La Mongolie semble piégée dans un éternel hiver dont les flocons des promesses marchandes sont indissociables des cendres de l'Histoire.
Dimanche 12 Mai 2024 "Borgo" à 19h 15 de Stéphane Demoustier...Diplômé de sciences politiques et d'HEC, il commence sa carrière au Ministère de la Culture, dans le département de l'architecture, où il produit et réalise des documentaires, avant de décider de quitter son poste pour se lancer dans le cinéma. Cofondateur de la société de production Année Zéro avec sa sœur Jeanne Demoustier, Stéphane Demoustier a réalisé plusieurs courts-métrages, avant de réaliser son premier long métrage, Terre battue, sorti en 2014.
Synopsis : Mélissa, surveillante pénitentiaire fraîchement débarquée en Corse avec son mari et ses deux jeunes enfants, se retrouve affectée à l'unité 2 de la prison de Borgo, qui bénéficie d'un régime ouvert. Le film met en scène sa difficile intégration, les liens noués avec certains détenus puis le piège qui se referme sur elle. Stéphane Demoustier, qui avait réalisé « La Fille au bracelet », met en scène dans son nouveau film « Borgo » le piège qui se referme sur une gardienne de prison fraîchement débarquée en Corse et signe un thriller subtil, dénué d'artifices et de clichés... Une Corse grise et froide, loin du folklore, dans laquelle les déterminismes sociologiques, les réseaux de loyauté et les services rendus prennent le pas sur la volonté des êtres et leur morale individuelle.
Lundi 6 Mai 2024 à 19h "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto Sénariste, réalisatrice Française...Ce film est présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023...son 1 er film La Danseuse, avait été également projeté au Festival de Cannes dans la section Un certain regard.
Stéphanie Di Giusto s'est inspirée pour son deuxième film de Clémentine Delait, une femme à barbe qui a fait sensation au début du XXe siècle. Rosalie tient d'elle son émouvante liberté. Avec subtilité, Stéphanie Di Giusto montre l'évolution d'un homme et d'une communauté face à cette femme atteinte d'hirsutisme, désignée à cet égard comme phénomène de foire. La réalisatrice dessine aussi le chemin de Rosalie qui veut trouver sa place parmi les autres sans cacher ce qui la distingue d'eux.
Synopsis :Dans la France de 1870, Rosalie est mariée à Abel, tenancier d'un café. Leur union relève de l'arrangement financier : avec la dot, le futur époux va éponger ses dettes, mais il ignore le secret de Rosalie. La jeune femme, charmante et coquette, craint pourtant de ne pas être aimée. Lors de leur nuit de noces, Abel découvre que le corps de sa femme est couvert d'une pilosité abondante. Depuis sa naissance, il en va ainsi. Elle rase chaque jour son visage pour se montrer en société. Mais Rosalie doit « vivre sa vie de femme » pour accomplir son vœu le plus cher, avoir un enfant. Son mari vit ce mariage comme une escroquerie et son rejet est à la hauteur de sa colère. Que faire de ce « monstre » qu'il a installé sous son toit ?
Nadia Tereszkiewicz avec une grâce sensuelle, prouve que l'on peut faire rimer pilosité et féminité. Elle transmet aussi à la perfection l'intériorité de Rosalie, entre fragilité et détermination, honte et désir d'affranchissement. Benoît Magimel s'élève à sa hauteur pour incarner son mari écrasé par le poids des conventions sociales
Mois d'Avril 2024
Lundi 29 Avril 2024 à 19 h00 "Madame Hofmann" de Sébastien Lifshitz (En présence de Madame Sylvie Hofmann)... Pendant un an, le réalisateur Sébastien Lifshitz a suivi Sylvie Hofmann, cadre infirmière dans un service d'oncologie à l'hôpital Nord de Marseille. Il nous plonge dans le quotidien de cette femme courage qui, chaque jour, fait preuve de patience et de dévouement, au sein d'un système hospitalier au bord de la rupture. Ce portrait bouleversant semble transcender les intentions initiales du cinéaste : filmer les travailleurs de première ligne, adulés pendant le Covid-19, puis vite oubliés.
Dimanche 28 Avril 2024 "Le mal n'existe pas" Ryusuke Hamaguchi (séance spéciale en présence de Monsieur olivier, analyste du film)...Grand prix du jury de la Mostra de Venise...Chaque film de Ryusuke Hamaguchi est un petit bijou. Et de l'un à l'autre, le réalisateur japonais de 45 ans ne cesse de nous surprendre et de se renouveler. Comme si le sujet induisait sa propre forme et nous transportait à chaque fois dans des univers cinématographiques très différents. Si Ryusuke Hamaguchi introduit dans sa trame narrative les éléments d'un thriller, semant avec finesse les indices du drame à venir, c'est pour mieux brouiller les pistes et nous conduire vers un dénouement aussi déroutant qu'ouvert à toutes les interprétations.
C'est de la collaboration de Ryusuke Hamaguchi avec la compositrice Eiko Ishibashi, déjà à l'œuvre sur la musique de Drive My Car, que le film tire sa forme singulière. À sa demande, le réalisateur a tourné des images muettes pour accompagner l'un de ses concerts. Il en a tiré ensuite le scénario du Mal n'existe pas, dont la musicienne a ensuite conçu la bande originale atmosphérique. Et c'est elle qui dicte le rythme du film, épousant la beauté de la nature, comme lors de ce long travelling (« mouvement de prise de vue ») vertical, qui filme la cime des arbres à la séquence d'ouverture. La musique s'interrompt brutalement lorsque la trivialité des hommes rompt cet équilibre qui est le cœur même du film. Et c'est elle qui dicte le rythme du film, épousant la beauté de la nature, comme lors de ce long travelling (« mouvement de prise de vue ») vertical, qui filme la cime des arbres à la séquence d'ouverture. La musique s'interrompt brutalement lorsque la trivialité des hommes rompt cet équilibre qui est le cœur même du film.
Synopsis : Takumi et sa fille, Hana, vivent dans un chalet à une heure de Tokyo. Leur quotidien, ainsi que celui de la petite communauté rurale à laquelle ils appartiennent, va être perturbé par le projet de construction d'un camping de luxe, au milieu de cette campagne retirée.
Lundi 22 avril 2024 "le jeu de la reine" de Karim Aïnouz...Réalisateur (Né en 1966 à Fortaleza, Karim Aïnouz étudie l'architecture à Brasília et le cinéma à l'Université de New York. Son premier long-métrage Madame Satã (2002) Est sélectionné au Certain Regard et reçoit de multiples récompenses à travers le monde. ...
Jude Law est né le 29 décembre 1972 à Lewisham dans la banlieue de Londres. Il commence sa carrière par quelques apparitions à la télévision, notamment dans la série Families, mais se fait remarquer au théâtre.C'est toujours dans la science-fiction qu'il trouve ses plus grands rôles, notamment chez Steven Spielberg, dans A.I. intelligence artificielle, en 2001.
Alicia Vikander est une actrice suédoise née le 3 octobre 1988 à Göteborg. Danseuse avant tout...Dès l'âge de 7 ans, elle s'illustre sur la scène de l'Opéra de Göteborg...(2007). D'une part contrariée par les blessures et d'autre part happée par sa passion pour la comédie, pour laquelle elle manque d'arrêter totalement l'école à 16 ans, elle prendra une autre voie, déterminée à devenir actrice. En route pour Hollywood, c'est en 2010 qu'Alicia va se révéler dans le film suédois Pure réalisé par Lisa Langseth. Dans son pays, elle reçoit le Guldbagge Award de la meilleure actrice, équivalent du César en Suède.
Synopsis : Dans l'Angleterre ensanglantée des Tudors, Catherine Parr, la sixième et dernière femme d'Henri VIII, est nommée Régente pendant ses campagnes militaires. Avec ce rôle provisoire, Catherine tente d'influencer les conseillers du roi vers un avenir basé sur ses croyances protestantes. À son retour de combat, le roi, de plus en plus paranoïaque et malade, accuse une amie d'enfance de Catherine de trahison et l'envoie au bûcher. À partir de ce moment-là, Catherine se bat pour sa propre survie.
Un peu d'histoire : Un royaume d'Angleterre bousculé par le schisme anglican de 1534. L'histoire de l'anglicanisme prend racine dans une Europe divisée par la Réforme protestante du XVIe siècle. Le roi Henri VIII, qui dirige alors l'Angleterre et l'Irlande de 1509 à 1547, est un fervent défenseur du pape Léon X. Il s'oppose à toute réforme luthérienne en son royaume. En 1521, il publie une Défense des sept sacrements, dans laquelle il qualifie le père du luthéranisme de « serpent si venimeux » à l'origine d'une « peste si pernicieuse ». Bien qu'il soit attaché à la foi catholique, le souverain anglais demande à Léon X d'annuler son mariage avec la reine Catherine d'Aragon, pour épouser sa maîtresse Anne Boleyn, enceinte de lui. Face au refus du Pape, Henri VIII fait prononcer son divorce en 1533 par l'archevêque de Canterbury, Thomas Cranmer...Il confisque ensuite les biens du clergé romain, qui possédait un cinquième des terres anglaises, et fait arrêter les religieux qui contestent son autorité.
Après avoir convoqué un parlement à l'automne 1534, le roi se proclame chef de l'Église d'Angleterre, s'occupant ainsi des affaires spirituelles et temporelles du royaume. En réponse, le pape Léon X l'excommunie ainsi que l'archevêque de Canterbury. Le schisme est ainsi prononcé : l'Église d'Angleterre échappe désormais à l'autorité pontificale. Cette rupture institutionnelle ne s'accompagne toutefois pas d'un rejet des dogmes catholiques.
Aujourd'hui, si la doctrine de l'Église anglicane est considérée comme proche des Églises protestantes, l'Angleterre d'Henri VIII ne l'était pas.
Lundi 22 avril 2024 "le jeu de la reine" de Karim Aïnouz...Réalisateur (Né en 1966 à Fortaleza, Karim Aïnouz étudie l'architecture à Brasília et le cinéma à l'Université de New York. Son premier long-métrage Madame Satã (2002) Est sélectionné au Certain Regard et reçoit de multiples récompenses à travers le monde. ...
Jude Law est né le 29 décembre 1972 à Lewisham dans la banlieue de Londres. Il commence sa carrière par quelques apparitions à la télévision, notamment dans la série Families, mais se fait remarquer au théâtre.C'est toujours dans la science-fiction qu'il trouve ses plus grands rôles, notamment chez Steven Spielberg, dans A.I. intelligence artificielle, en 2001.
Alicia Vikander est une actrice suédoise née le 3 octobre 1988 à Göteborg. Danseuse avant tout...Dès l'âge de 7 ans, elle s'illustre sur la scène de l'Opéra de Göteborg...(2007). D'une part contrariée par les blessures et d'autre part happée par sa passion pour la comédie, pour laquelle elle manque d'arrêter totalement l'école à 16 ans, elle prendra une autre voie, déterminée à devenir actrice. En route pour Hollywood, c'est en 2010 qu'Alicia va se révéler dans le film suédois Pure réalisé par Lisa Langseth. Dans son pays, elle reçoit le Guldbagge Award de la meilleure actrice, équivalent du César en Suède.
Synopsis : Dans l'Angleterre ensanglantée des Tudors, Catherine Parr, la sixième et dernière femme d'Henri VIII, est nommée Régente pendant ses campagnes militaires. Avec ce rôle provisoire, Catherine tente d'influencer les conseillers du roi vers un avenir basé sur ses croyances protestantes. À son retour de combat, le roi, de plus en plus paranoïaque et malade, accuse une amie d'enfance de Catherine de trahison et l'envoie au bûcher. À partir de ce moment-là, Catherine se bat pour sa propre survie.
Un peu d'histoire : Un royaume d'Angleterre bousculé par le schisme anglican de 1534. L'histoire de l'anglicanisme prend racine dans une Europe divisée par la Réforme protestante du XVIe siècle. Le roi Henri VIII, qui dirige alors l'Angleterre et l'Irlande de 1509 à 1547, est un fervent défenseur du pape Léon X. Il s'oppose à toute réforme luthérienne en son royaume. En 1521, il publie une Défense des sept sacrements, dans laquelle il qualifie le père du luthéranisme de « serpent si venimeux » à l'origine d'une « peste si pernicieuse ». Bien qu'il soit attaché à la foi catholique, le souverain anglais demande à Léon X d'annuler son mariage avec la reine Catherine d'Aragon, pour épouser sa maîtresse Anne Boleyn, enceinte de lui. Face au refus du Pape, Henri VIII fait prononcer son divorce en 1533 par l'archevêque de Canterbury, Thomas Cranmer...Il confisque ensuite les biens du clergé romain, qui possédait un cinquième des terres anglaises, et fait arrêter les religieux qui contestent son autorité.
Après avoir convoqué un parlement à l'automne 1534, le roi se proclame chef de l'Église d'Angleterre, s'occupant ainsi des affaires spirituelles et temporelles du royaume. En réponse, le pape Léon X l'excommunie ainsi que l'archevêque de Canterbury. Le schisme est ainsi prononcé : l'Église d'Angleterre échappe désormais à l'autorité pontificale. Cette rupture institutionnelle ne s'accompagne toutefois pas d'un rejet des dogmes catholiques.
Aujourd'hui, si la doctrine de l'Église anglicane est considérée comme proche des Églises protestantes, l'Angleterre d'Henri VIII ne l'était pas.
Lundi 15 Avril 2024 à 19 h "Inchallad un fils" de Amjad Al Rasheed, premier long-métrage du cinéaste jordanien d'origine palestinienne, présenté en première mondiale à la 62ème Semaine de la Critique, est le tout premier long métrage jordanien sélectionné à Cannes...Amjad Al Rasheed aborde de manière délicate et subtile des sujets tabous : on parle entre femmes de sexe et de grossesse. Le film traite aussi du carcan de la misogynie et des injustices sociales qu'il engendre. Plusieurs des protagonistes du film s'indignent, se rebellent, osent dire « non » à une société qui ne leur laisse aucune décision et qui les enferme dans un statut éternel de dépendance aux injonctions des hommes.
Synopsis : Jordanie, de nos jours. Après la mort de son mari, Nawal, la trentaine, doit se battre pour ce qu'elle considère comme étant l'héritage de sa fille unique, dans une région du monde où avoir un fils change tout.
Lundi 7 avril 2024 à 19h "Chroniques de Téhéran" de Ali Asgari et Alizera Khatami Né à Téhéran, Ali Asgari est un réalisateur, scénariste et producteur dont les films se concentrent sur la vie des Iranien·ne·s vivant en marge de la société. Deux de ses courts métrages ont été nominés pour la Palme d'Or à Cannes. Alireza Khatami (1980, Iran) est un cinéaste qui instille des éléments fantastiques dans des récits réalistes. Ses films explorent des thèmes de la mémoire, du traumatisme et de l'identité sur fond d'humour noir.
Critique : À travers les petits tracas de la vie quotidienne subis par la population, Ali Asgari et Alireza Khatami dressent un réquisitoire implacable contre le régime des mollahs et son absurdité totalitaire. Un film aussi percutant qu'indispensable. La structure de Chroniques de Téhéran leur a été inspirée par la poésie classique persane, dans laquelle les vers sont autonomes mais mis bout à bout forment un ensemble qui en donne le sens. Le film démontre une fois de plus la capacité de résilience et l'incroyable inventivité du cinéma iranien pour réaffirmer sa liberté, sans rien céder sur la qualité formelle et narrative de ses films. Las d'attendre des autorisations pour faire leurs propres films – ce qui donne matière à l'un des sketchs les plus savoureux –, ils ont coécrit celui-ci, mis leur argent en commun, appelé quelques amis et tourné en sept jours. Chaque comédien pensait tourner dans un court métrage et ne savait rien de l'ensemble du projet, afin de les protéger d'éventuelles répercussions qui n'ont pas manqué d'advenir après la sélection du film au Festival de Cannes l'année dernière.(La Croix)
Synopsis : La vie quotidienne à Téhéran à travers neuf visages : un homme déclare la naissance de son fils, une mère prépare sa fille pour la rentrée scolaire, une directrice convoque une élève, une femme conteste une contravention, une jeune fille se rend à un entretien d'embauche, un jeune homme obtient son permis de conduire, un chômeur répond à une annonce, un réalisateur demande une autorisation de tournage, une femme cherche à retrouver son chien.
Vendredi 29 Mars à 19 h "Tombés du camion" réalisé par Philippe Pollet-Villard réalisateur, écrivain, scénariste et acteur français, né le 30 octobre 1960 à Annecy...Il s'installe à Paris et commence à travailler dans la publicité où il apprend le travail de la photographie, du dessin animé et de l'illustration...Parallèlement, il suit des cours de théâtres pour apprendre la direction d'acteurs, et commence à participer à la réalisation de films. Il signe son premier court-métrage en 1997. Le Mozart des pickpockets lui vaut l'Oscar et le César du meilleur court-métrage en 2008 ainsi que les Grand prix des festivals 2007 de Clermont-Ferrand et Cognac.
Synopsis : Lorsque son chalutier tombe en panne, Stan, vieux marin bourru, peine à trouver sa place sur la terre ferme.Françoise, sa femme, et ses deux fils gendarmes, ont l'habitude de son mauvais caractère et de ses petites embrouilles, mais ses ennuis prennent une autre ampleur quand il rentre à la maison avec Bahman, 10 ans, trouvé dans un carton volé…
Lundi 25 Mars 2024 à 19 h "Salle des profs" Ilker Catak , offert aux adhérents!! Ilker Çatak est né en 1984 à Berlin dans une famille d'immigrés turcs. À l'âge de douze ans, il déménage à Istanbul et passe son baccalauréat à l'école de l'ambassade. Il retourne ensuite en Allemagne et travaille pendant quatre ans pour des productions cinématographiques allemandes et internationales.
Synopsis : Carla, professeur au collège, assiste impuissante à l'interrogatoire de deux élèves, auxquels un professeur demande de signaler qui aurait pu voler une somme d'argent. Quelques jours plus tard, constatant d'autres vols, elle décide de laisser la webcam de son ordinateur allumée. Un nouveau vol est alors perpétré, et le dessin sur la chemise du voleur lui permet de confronter la secrétaire, qui cependant nie les faits. Elle décide alors de montrer la vidéo à la directrice.
Dimanche 17 mars 2024, à 19h "Nuit noire en Anatolie" d'Ozcan Alper réalisateur et scénariste turc, né en 1975...Özcan Alper est un réalisateur du réel. Il part de matériaux existants, des choses, vues, lues, observées dans son pays, la Turquie. Il a été marqué par un fait divers sordide: la disparition d'un étudiant parti travailler dans une ville "connue pour ses inclinations nationalistes". Le père n'a reçu aucune aide dans sa recherche désespérée pour retrouver son fils. Pour son quatrième long-métrage, Özcan Alper tend un miroir à la société turque. Özcan Alper sait filmer. Ses plans sont une succession de tableaux, beaux à en devenir oppressants.
"L'histoire du film se déroule parmi des gens ordinaires, dans une petite ville de montagne. J'ai vu de nombreuses photographies représentant un tel environnement sous de nombreux régimes autoritaires à travers le monde. Ce qui me motive principalement et me pousse à réaliser ce film, c'est le processus politique qui constitue l'arrière-plan de l'histoire. Avec ce film, j'essaie de montrer comment les désirs réprimés par la société, la sexualité non exprimée, peuvent créer un climat de peur et de violence", explique le réalisateur.
Synopsis : Nuit noire en Anatolieest comme un western des temps modernes. Ishak, interprété par un Berkay Ateş ténébreux et tourmenté, gagne sa vie en jouant du luth dans une boîte de nuit. Célibataire, solitaire, il se contente d'une vie toute simple. Il vit seul, il vit aussi dans le passé qu'il n'arrive pas à oublier. Un jour, il rejoint son village natal qu'il a dû abandonner soudainement pour se rendre au chevet de sa mère. Le passé meurt rarement, il revient au présent au moindre souvenir. Et les villageois ne veulent pas de cette mémoire, enfouie dans les méandres de la culpabilité. Alors, ils se montrent hostiles envers Ishak. Ils l'invitent à retourner dans sa ville. Le musicien doit leur faire face, mais aussi affronter son propre passé qui ne passe pas.
Lundi 11 Mars 2024, à 19h30 "Green Border" de Agnieszka Holland (Lion d'or, Prix du cinéma européen du meilleur film)...née le 28 novembre 1948 à Varsovie, est une réalisatrice polonaise.
Synopsis :Ayant fui la guerre, une famille syrienne entreprend un éprouvant périple pour rejoindre la Suède. À la frontière entre le Bélarus et la Pologne, synonyme d'entrée dans l'Europe, ils se retrouvent embourbés avec des dizaines d'autres familles, dans une zone marécageuse, à la merci de militaires aux méthodes violentes. Ils réalisent peu à peu qu'ils sont les otages malgré eux d'une situation qui les dépasse, où chacun tente de jouer sa partition.
Lundi 4 Mars 2024 à 19 h "A Man" de Kei Ishikawa, cinéaste japonais né en 1977, formé à l'Ecole nationale de cinéma de Lodz, en Pologne. Un film noueux et étonnamment placide, adapté d'un roman du même nom de Keiichiro Hirano, écrivain de la même génération, Prix Yomiuri 2018 (le Goncourt japonais) et non traduit en français.
Synopsis : Dans la lointaine préfecture de Miyazaki, à la pointe sud de l'Archipel, une femme remariée (Sakura Ando), responsable d'une papeterie, découvre à la mort de son époux bûcheron (Masataka Kubota), rencontré cinq ans auparavant dans un moment de détresse, que celui-ci vivait sous une identité d'emprunt. L'inconnu avait, en effet, usurpé l'état civil d'un jeune héritier de station thermale, depuis lors porté disparu, ce qui laisse soupçonner un possible motif de meurtre. La veuve charge son avocat, Akira Kido (Satoshi Tsumabuki), de mener l'enquête, et de sonder le gouffre laissé par son mari. A Man, selon le titre anglais, soit « un homme » indéfini, oscillant entre quelqu'un et n'importe qui.
"Dans un pays où les identités sont aussi figées que le Japon, la place non occupée que laisse l'inconnu, planté comme un grand point d'interrogation, en vient à déstabiliser l'ensemble du corps social, ici représenté par toute la galerie des personnages. A commencer par l'avocat qui, prenant les rênes du récit, se voit sans cesse ramené à ses origines coréennes (bien qu'il soit déjà de la troisième génération), au fil d'une investigation s'enroulant autour de lui par flash-back successifs..."(Le Monde) "Dans une mise en scène subtile et brillamment orchestrée, servie par trois comédiens formidables dont Sakura Ando déjà remarquée chez Kore-eda, Kei Ishikawa livre une autopsie sans pitié des carcans de la société japonaise". (La Croix)
Mois de Février 2024
Dimanche 25 février 2024 à 19 h "La zone d'intérêt" de Jonathan Glazer, (58 ans) réalisateur et scénariste né à Londres, entame une carrière dans le théâtre avant de se rediriger vers le cinéma Son œuvre est souvent caractérisée par la représentation de personnages désespérés lui permettant d'explorer des thèmes comme la solitude, l'aliénation créant une esthétique visuelle audacieuse couplée à une musique volontairement dramatique. Pour La Zone d'intérêt, il a remporté à la fois le Grand Prix et le Prix FIPRESCI (critique internationale) au Festival de Cannes 2023. Il a été nommé pour l'Oscar du meilleur réalisateur et l'Oscar du meilleur scénario adapté lors de la 96e cérémonie des Oscars. En 2004, il réalise aux États-Unis son deuxième long métrage Birth, avec Nicole Kidman en vedette. En 2013, il réalise Under the Skin, une adaptation libre du roman de science-fiction du même nom de Michel Faber
Synopsis : Le commandant d'Auschwitz Rudolf Höss et son épouse Hedwig réalisent sur un terrain directement adjacent au mur du camp leur vision d'une vie de rêve avec une famille nombreuse, une maison et un grand jardin. Cependant, lorsque Rudolf doit être muté à Oranienburg, leur petite vie idéale menace de s'effondrer et il cache l'information à son épouse. Quand Hedwig l'apprend, elle refuse de quitter sa maison de rêve.
"La Zone d'intérêt" est le quatorzième roman de l'auteur anglais Martin Amis (romancier britannique), publié en 2014
Dimanche 18 février 2024 à 19 h "May december"de Todd Haynes né le 2 janvier 1961 dans le quartier d'Encino à Los Angeles, est un réalisateur, scénariste et producteur américain de films indépendants.
Synopsis : Vingt ans après leur célèbre mariage, largement couvert par les tabloïds, un couple cède à la pression lorsqu'une actrice hollywoodienne les rencontre pour faire des recherches en vue d'un film sur leur passé.
Lundi 12 Février 2024 "La tête froide" à 19 h film de Stéphane Marchetti et en "sa présence" ...né en 1978 à Lyon) est un scénariste et réalisateur français de documentaires et de fictions...Il crée Playprod en 2004, sa société de production de documentaires et de reportages avec Alexis Monchovet. Ensemble, ils reçoivent le prix Albert-Londres1 en 2008 dans la catégorie audiovisuelle et le FIPA d'or dans la catégorie Grands Reportages2 en 2007 pour leur film Rafah, chroniques d'une ville dans la bande de Gaza.
Synopsis : Même par un hiver glacial, Marie, la quarantaine, vit dans son mobile home en montagne non loin de Briançon (Hautes-Alpes). Obligée de jouer à cache-cache avec le gérant du camping faute de pouvoir payer son loyer, elle complète ses maigres revenus de barmaid dans une boîte de nuit par un trafic de cigarettes : elle achète des cartouches en Italie qu'elle revend plus cher en France. Alex, son amant gendarme, accepte de lui indiquer sur quelles routes passer pour éviter d'être contrôlée par ses collègues. Lorsqu'elle rencontre Souleymane, jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s'embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu'elle ne l'avait imaginé.
Dimanche 4 février 2024 à 19 h "L'innocence" de Hirokazu Kore-eda... né le 6 juin 1962 à Tokyo, est un réalisateur japonais. Il est réputé pour son approche novatrice, non spectaculaire et quasiment documentaire du cinéma de fiction
Synopsis : Dans l'école d'une ville de banlieue, une bagarre éclate entre des enfants. Cet événement apparemment anodin dégénère en une grosse affaire qui implique toute la communauté et les médias. Un jour, ces enfants disparaissent soudainement.
Musique au piano de Ryuichi Sakamoto
Mois de Janvier 2024
Lundi 29 Janvier 2024 à 19h30 "Si seulement je pouvais hiberner" de Zoljargal Purevdash (Prix Un certain regard, Prix de la mise en scène - Un certain regard, Prix du jury - Un certain regard) dans son premier long-métrage , la réalisatrice mongole se penche sur les conditions de vie difficiles dans le district des yourtes d'Oulan Bator...Avec son film Zoljargal Purevdash entre dans l'histoire du cinéma en tant que première réalisatrice de Mongolie au Festival de Cannes. Elle a étudié le cinéma à l'université d'Obirin de Tokyo (Japon) grâce à une bourse durement obtenue. Passionnée par son pays et ses problématiques sociales et écologiques, l'autrice aspire à relater la Mongolie contemporaine et notamment les problèmes de la pollution contemporaine qui empoisonne la population d'Oulan-Bator, capitale de Mongolie. En effet, cette capitale est la plus polluée au monde, en particulier dans le quartier des Yourtes où elle vit et où les habitants sont contraints de brûler du charbon pour survivre aux températures hivernale atteignant – 35°C.
Synopsis : Ulzii (Battsooj Uurtsaikh), un adolescent pauvre mais fier, vit avec sa fratrie et leur mère dans le district des yourtes d'Oulan-Bator, un quartier défavorisé. Ulzii est un génie en physique et, encouragé et soutenu par son professeur, il est déterminé à remporter un concours scientifique pour obtenir une bourse afin de poursuivre ses études à l'étranger. Sa mère (Ganchimeg Sandagdorj), analphabète, peine à faire vivre ses enfants depuis la mort de son mari. Lorsqu'elle trouve un emploi à la campagne, elle laisse Ulzii s'occuper de ses jeunes frères et sœurs. L'adolescent tente de poursuivre l'école tout en prenant soin de sa fratrie. Les enfants, livrés à eux-mêmes, vont devoir affronter le rude hiver mongol. Adolescent empli d'énergie et d'initiative, Ulzii a foi en la possibilité d'un avenir meilleur et finit par accepter un travail risqué pour s'occuper d'eux afin de pouvoir acheter du charbon pour tempérer la yourte.
Lundi 22 janvier 2024 à 19h15 "Fremont" de Babak Jalali... réalisateur, producteur et monteur iranien, né en 1978... vit principalement à Londres depuis 1986...Il possède un master en sciences politiques de l'Université de Londres et un diplôme en cinéma de la London Film School. Il réalise quatre courts métrages et participe à la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes où il développe son premier long métrage Frontier Blues (2009)
Synopsis : Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de fortune cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l'armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s'éveille et elle décide d'envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir.
Dimanche 14 Janvier 2024 à 19h "Lost Country" de Vladimir Perišić réalisateur serbe né en 1976 à Belgrade.
Cinéaste rare, Vladimir Perisic n'a pas réalisé de long-métrage depuis son segment dans le film collectif Les Ponts de Sarajevo. Le réalisateur serbe explique son absence : « J'avais aussi encore besoin d'un sentiment de nécessité pour refaire un film. Ordinary People avait été porté par une urgence, par un geste politique : c'était très important de le faire avant que Radovan Karadžić (ex-président de la République Serbe de Bosnie) et Ratko Mladić (chef de l'armée de la République Serbe de Bosnie) ne soient arrêtés (puis condamnés pour crime contre l'humanité). » Dans Lost Contry, Vladimir Perisic s'inspire de son histoire personnelle, pour cela il a été aidé par Alice Winocour. « Elle m'a aidé à construire un récit qui m'éloigne de mon histoire personnelle comme ce qu'elle a pu faire avec son film Revoir Paris. Je ne sais pas si, seul, j'aurais pu y arriver », précise le cinéaste.
Synopsis : Serbie, 1996. Pendant les manifestations étudiantes contre le régime de Miloševic, Stefan,15 ans, mène dans le feu des événements sa propre révolution : voir dans sa mère une complice du crime et trouver la force de la confronter.(Critique Gregory Coutaut des 400 coups, 7 salles à Angers) "Quand on découvre Stefan, 15 ans, au début du film, il est dans les cimes mais pas dans la lune pour autant. Assis au sommet d'un arbre, il a pour ainsi dire le regard déjà tourné vers l'avenir, ce qui ne l'empêche pas d'être très proche de son grand père et de venir l'aider dans son verger. L'absente de cette équation idyllique, c'est la mère de Stefan. Celle-ci a beau se nommer Maklena (un double hommage à Marx et Lénine !), elle travaille à la ville comme porte-parole du régime de Slobodan Milosevic. Nous sommes en 1996 et ce denier n'a pas encore été jugé mais la Yougoslavie n'existe déjà plus en tant que telle. Ce « pays perdu » n'est plus qu'un nom brodé sur des vêtement olympiques d'antan.
Le cinéaste serbe Vladimir Perišic revient a la Semaine de la Critique 14 ans après y avoir présenté son premier long métrage Ordinary People. Dans Lost Country, il fait le récit d'apprentissage d'un adolescent qui se retrouve pris entre une nouvelle conscience politique glanée auprès d'amis lycéens progressistes et une loyauté affectueuse envers sa mère qui s'avère ne pas être forcément du bon côté de l'Histoire. Si le film souligne la banalité du mal, il a pourtant la bonne idée de justement ne pas faire de la mère un personnage banal. Affectueuse mais pas niaise, stricte mais pas monstrueuse, Maklena est aussi intrigante que les bijoux et tailleurs tout juste un peu trop guindés qu'elle porte en permanence, en ayant l'air de trouver ça tout à fait normal.
Scènes de révélation chez l'opticien, manifestations ayant lieu pile sous les fenêtres des protagonistes… Lost Country ne craint ni les symboles ni les scènes bien lisibles ; cela pourrait virer à la facilité mais la présence au générique de la brillante cinéaste française Alice Winocour (créditée en tant que coscénariste) vient rééquilibrer le tout. On retrouve en effet ici le talent de cette dernière pour raconter avec une limpidité qui vient paradoxalement mettre en lumière toute l'ambiguïté de la situation. Lost Country est un film accessible, solide, qui résonne intelligemment avec aujourd'hui.
Gregory Coutaut
Lundi 8 Janvier 2024 "Goodbye Julia" à 19h30 réalisateur Mohamed Kordofani, réalisateur et scénariste soudanais qui vit à Bahreïn et a travaillé comme ingénieur aéronautique. Il s'agit du premier film soudanais jamais présenté au Festival de Cannes... ( Prix du jury, Prix de la mise en scène... d'un certain regard)
Le journal Lacroix : "À travers la rencontre de deux femmes que tout oppose, le réalisateur soudanais Mohamed Kordofani montre les ravages du racisme dans son pays à la veille de l'indépendance du Soudan du Sud. Magnifiquement interprété, ce drame intime est une ode à l'amitié féminine et à l'émancipation possible.
Synopsis : Mona, une ancienne chanteuse populaire du Nord appartenant à la classe moyenne supérieure, qui vit avec son mari Akram, cherche à atténuer son sentiment de culpabilité pour avoir causé la mort d'un homme du Sud en employant Julia, la femme de ce dernier qui ne se doute de rien, comme femme de chambre.
Mois de Décembre 2023
- Dimanche 17 décembre à 19h00 : "Levante" de Lillah Halla, réalisatrice brésilienne diplômée de l'école EICTV de Cuba.
- Synopsis : Sofia, une joueuse de volley-ball adolescente, voit son avenir menacé lorsque, à la veille d'un transfert qui pourrait bouleverser son destin, elle se retrouve confrontée à une grossesse non désirée. Dans une société brésilienne où l'avortement est illégal, elle tente désespérément de trouver une clinique qui pourra lui venir en aide.
- Dimanche 10 décembre à 18h30 : "Little Girl Blue" de Mona Achache... née le 18 mars 1981 , est une réalisatrice et scénariste française Occasionnellement, elle a joué quelques petits rôles
- Synopsis : À la mort de sa mère, Mona Achache découvre des milliers de photos, de lettres et d'enregistrements, mais ces secrets enfouis résistent à l'énigme de sa disparition. Alors, par la puissance du cinéma et la grâce de l'incarnation, elle décide de la ressusciter pour rejouer sa vie et la comprendre.
Lundi 4 décembre 2023 " "Simple comme Sylvain" de Monia Chokri à19h15... Monia Chokri née le 27 juin 1982 à Québec, est une actrice et réalisatrice québécoise.
Synopsis : Sophia, professeur d'université à la vie confortable et au mariage stable, mais peu excitant avec Xavier, voit sa vie bouleversée lorsqu'elle croise Sylvain, un ouvrier du bâtiment que le couple engage pour rénover leur maison d'été.
Mois de Novembre 2023
Le dimanche 26 novembre 2023 à 19 h "La passion de Dodin Bouffant" de Trần Anh Hùng (en présence de josy Bandecchi restauratrice)
Trân Anh Hùng, né le 23 décembre 1962 à Đà Nẵng au Sud Viêt Nam, est un réalisateur français d'origine vietnamienne.
Synopsis : En France vers 1885, Eugénie travaille depuis 20 ans comme cuisinière pour le célèbre gastronome Dodin. De leur amour commun pour la gastronomie naissent des plats uniques, si savoureux et délicats qu'ils attirent de nombreux clients du monde entier.
Lundi 20 Novembre 2023 à 19 h15 "Linda veut du poulet" de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach...Chiara Malta, née à Rome et vivant à Paris depuis 2002, a réalisé plusieurs courts-métrages entre fiction, animation et documentaire, primés dans de nombreux festivals internationaux. On peut noter L'Isle, J'attends une femme et L'Amour à trois, diffusé sur France. Sébastien Laudenbach, né le 12 octobre 1973 à Arras, est un réalisateur dans le domaine de l'animation, scénariste, producteur et illustrateur français. César du meilleur film d'animation, Prix du cinéma européen du meilleur film d'animation
Synopsis : Non, ce n'est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste ! Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner.
Le dimanche 12novembre 2023 à 18 h "Notre corps" de Claire Simon en présence du docteur Lbghi, gynécologue obstétricien de la clinique St Jean.
La réalisatrice Claire Simon a eu l'occasion de filmer à l'hôpital l'épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité et leur beauté, tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d'histoires uniques que chacune est seule à éprouver.
Claire Simon est une scénariste, actrice, directrice de la photographie, monteuse et réalisatrice française, née en juillet 1955 à Londres. Elle est l'auteure de plusieurs films documentaires, Les Patients, Récréations, et Coûte que coûte récompensés dans de nombreux festivals
Lundi 6 novembre 2023 à 19h "le procès Goldman" de Cédric Kahn né le 17 juin 1966 à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine, est un scénariste, acteur et réalisateur français.
Synopsis : En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d'extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l'icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Deux frères au destin opposé : l'un est une vedette de la variété française, l'autre incarnait une figure mythique de la gauche révolutionnaire, avant de frayer avec le banditisme et de finir assassiné. Les trajectoires de Jean-Jacques et Pierre Goldman illustrent les tiraillements d'une gauche juive aujourd'hui disparue. Le réalisateur Cédric Kahn et la scénariste Nathalie Hertzberg racontent les retentissements du Procès Goldman, et nous plongent dans l'univers intellectuel du "juif polonais né en France".
Mois de Octobre 2023
Le lundi 30 octobre 2023 "La sirène" à 19h de l'Iranienne Sepideh Farsi, écrit par Javad Djavahery, avec la musique originale d'Erik Truffaz.
Ce long métrage se déroule en 1980, au sud de l'Iran. Les habitants d'Abadan résistent au siège des Irakiens. Omid, 14 ans, a décidé de rester sur place mais tandis que l'étau se resserre, il va tenter de sauver ceux qu'il aime en fuyant la ville à bord d'un bateau abandonné.
Par ces choix multiples et la diversité de portraits présentés, La Sirène est un film riche qui déborde d'émotions et de qualités, notamment visuelles.
Lundi 23 octobre film Ciné Resto, le film à 19 h 15 et le repas chez Kim 20 h 45 "Les feuilles mortes" de Aki Kaurismäki réalisateur finlandais, né le 4 avril 1957 à Orimattila.
Prix du Jury au Festival de Cannes 2023: « Les feuilles mortes » .
Synopsis :Ansa, une femme célibataire, vit et travaille dans un supermarché à Helsinki. Une nuit, elle rencontre Holappa, un travailleur tout aussi solitaire et alcoolique. Malgré l'adversité et les malentendus, ils tentent de construire une relation.
Lundi 16 octobre 2023 "Les Tournesols sauvages'"de Jaime Rosales, à 19 h...Jaime Rosales est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma espagnol, auteur notamment de La soledad. C'est un auteur singulier, en perpétuelle réflexion et expérimentation. Tant son propos que son langage esthétique se radicalisent de film en film.
Synopsis : À Barcelone, Julia, 22 ans, élevant seule ses deux enfants, rêve de liberté et d'émancipation. Comme un tournesol suivant sans relâche la lumière, elle part chercher le soleil sous d'autres horizons. Lorsque le hasard remet sur son chemin deux hommes qu'elle a connus par le passé, la voilà confrontée à des émotions contraires.
Dimanche 8 Octobre 2023 à 19 h "Perfect days" de Wim Wenders... (en avant première) ( Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes) Wim Wenders, né le 14 août 1945 à Düsseldorf en Allemagne, est un réalisateur, producteur de cinéma, scénariste et photographe allemand. Il est l'un des représentants majeurs du nouveau cinéma allemand des années 1960-70
Prix d'interprétation masculine pour sa prestation Kōji Yakusho dans Perfect Days Synopsis : Hirayama travaille à l'entretien des toilettes publiques de Tokyo et semble se satisfaire d'une vie simple. En dehors de sa routine quotidienne très structurée, il s'adonne à sa passion pour la musique et les livres. Il aime les arbres, et les prend en photo. Une série de rencontres inattendues révèlent peu à peu son passé. Une réflexion profondément émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le monde quotidien qui nous entoure.
Lundi 2 octobre 2023 à 19h "L"enlèvement" (en avant première) de Marco Bellocchio, réalisateur, scénariste et producteur italien, né le 9 novembre 1939 à Bobbio, province de Plaisance, Italie.
Synopsis : En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du pape font irruption dans la maison de la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils ont été envoyés pour s'emparer d'Edgardo, le fils de six ans de la famille. Selon le témoignage d'un ancien serviteur, le garçon a été secrètement baptisé lorsqu'il est tombé malade alors qu'il était enfant. La loi pontificale est définitive : il doit recevoir une éducation catholique. Ses parents se battent pour le revoir, soutenus par une opinion publique de plus en opposée au pouvoir de l'Église. Mais le pape n'accepte pas de rendre l'enfant. Au fur et à mesure qu'Edgardo grandit dans la foi catholique, le pouvoir temporel de l'Église diminue et l'unification de l'Italie commence
Mois de Septembre 2023
Lundi 25 septembre 2023 "Ama Gloria" de Marie Amachoukeli née le 16 juillet 1979 à Paris est une réalisatrice et scénariste française de cinéma... Avec Ilça Moreno
« Àma Gloria » a fait l'ouverture de la Semaine de la critique au Festival de Cannes. Une chronique émouvante entre la France et le Cap-Vert, qui raconte l'amour d'une nounou, incarnée par Ilça Moreno, et d'un enfant.
Lundi 18 septembre 2023 à 19 h "Anatomie d'une chute" de Justine Triet... Palme d'or à Cannes 2023, césar du meilleur film, Prix du public 2023.
Justine Triet est née le 17 juillet 1978 à Fécamp, est une réalisatrice, scénariste et actrice français. Sa filmographie : "Sibyl" 2019, "Victoria" 2016, "La bataille de Solférino" 2013, "Vilaine fille mauvais garçon" 2012, "Des ombres dans la maison" 2010, "Chroniques" 2005.
Synopsis : Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de onze ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte.
Dimanche10 septembre 2023 à 19 h "Rendez-vous à Tokyo" de Daigo Matsui né au Japon le 02 novembre 1985 (37 ans) Daigo Matsui à réalisé le film : Afro Tanaka en 2012 ...Il a été l'un des scénaristes d'un drama : Futatsu no supika en 2009.
Synopsis : Rendez-vous à Tokyo nous raconte l'histoire, assez banale, d'un couple, à travers une construction originale de la narration : il vaut mieux ne pas trop en savoir avant de voir le film. Voici donc une critique garantie « sans spoiler » du premier film de Daigo Matsui largement distribué en
Mois de Juillet 2023
Lundi 31 juillet 2023 à 19 h "Les herbes sèches" de Nuri Bilge Ceylan... né le 26 janvier 1959 (64 ans) à Istanbul, Il est diplômé de l'université du Bosphore en ingénierie électrique et poursuit ensuite des études de cinéma à l'université des beaux-arts Mimar-Sinan
Son œuvre, exigeante et austère, décrit par petites touches impressionnistes la difficulté de vivre pleinement sa vie dans les sociétés modernes à travers la peinture des relations intimes et sociales, contaminées par le rapport de classes : la famille, l'amitié et bien sûr le couple, ce qui vaut au cinéaste des comparaisons avec Michelangelo Antonioni, voire Ingmar Bergman dans un registre toutefois beaucoup plus méditerranéen...Le cinéaste a écrit les scénarios de ses trois derniers films en compagnie de son épouse, Ebru Ceylan, avec laquelle il joue dans Les Climats. Si une partie de la critique internationale admire son œuvre, l'autre reproche souvent au metteur en scène son extrême lenteur, son esthétisme, voire son académisme auteuriste. C'est souvent la notion de durée qui rebute le spectateur dans les films de Ceylan qui privilégient les temps de latence, les moments de vide et d'attente, ainsi que la réduction de l'intrigue et des dialogues au strict minimum...Le cinéaste filme au plus près la souffrance muette et indicible de ses personnages dans une esthétique contemplative et mélancolique.
Synopsis : Après avoir enseigné pendant quatre ans dans l'école locale d'un village reculé d'Anatolie, Samet et son collègue Kenan sont confrontés à des accusations de harcèlement sexuel de la part de deux élèves.
Dimanche 23 juillet à 19 h "l'éducation d'Ademoka" de Adilkhan Yerzhanov...Né en août 1982 Adilkhan Yerzhanov est sorti diplômé de la Kazakhstan National Academy of Arts en 2009, avant de poursuivre sa formation à New York grâce à une bourse. Primé dès 1999 pour le scénario de la première série d'animation kazakh, son troisième long métrage, The Owners (Ukkili kamshat), est présenté aux Festivals de Cannes et de Toronto en 2014. En 2018, son 5e film "La tendre indifférence du monde" est remarqué à Cannes. Cinéaste prolifique, il a tourné les neuf longs-métrages suivants en quatre ans.
Synopsis : La jeune Ademoka souhaite aller à l'école mais son statut de Lyuli - sorte de gitan d'Asie Centrale - la destine à la mendicité. Erkin, autrefois écrivain célèbre, aujourd'hui professeur insolite, vient d'être renvoyé de son école. Il va repérer le talent d'Ademoka et décide de la prendre sous son aile, en lui transmettant une éducation...
lundi 17 juillet 2023 à 19 h ""Vers un avenir Radieux" Drame Comedis de Nanni Moretti,Giovanni Moretti, dit Nanni Moretti, né le 19 août 1953 à Brunico dans le Trentin-Haut-Adige, est un réalisateur, scénariste et acteur de cinéma italien. Il est également producteur, distributeur et directeur de salle via ses sociétés Sacher Film, Sacher Distribuzione et son cinéma le Nuovo Sacher.
Synopsis :Difficile de résumer le dernier film de Moretti tant il est foisonnant. Un cinéaste italien renommé s'apprête à tourner son nouveau film qui se déroule en 1956, lorsque les chars russes détruisent la Hongrie. Mais entre son producteur au bord de la faillite, son couple en crise et sa fille qui le délaisse, tout semble jouer contre lui ! Sans parler du film qu'il aimerait faire et d'un jeune réalisateur blanc-bec qu'il tente de dissuader de tourner une sordide scène d'assassinat.
On retrouve le Moretti qu'on aime, plein d'humour et d'autodérision dans une œuvre manifeste qui plaide pour la gauche, pour le cinéma comme lieu social et d'échange, pour l'amour et pour la foi en un avenir radieux… et du coup on y croit nous aussi.... (Studio Ciné)
Lundi 10 juillet 2023 "Start at noon" à 19 h de Claire Deni (Adaptation de "des étoiles à midi) Claire Deni est née le 21 avril 1946 . Elle passe le concourt d'entrée de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en janvier 1969. Elle en sort diplômée en 1972...poussée par ses expériences et encouragée par Wim Wenders, Claire Deni écrit et réalise son long métrage "Chocolat"en 1988... C'est avec "S'en fout la mort" que son cinéma fait mieux comprendre ses caractéristiques aux yeux de la critique : aussi bien une certaine violence qu'une recherche sur la forme cinématographique et un rapport au Corps... Suivront de nombreux films d'auteur, souvent attachés à la description du désir (Beau Travail ou Vendredi soir) et de l'amour dans toute sa violence (Trouble Every Day).... La musique y tient toujours une place importante... Elle découvre un de ses acteurs fétiches, Grégoire Colin, ainsi que la jeune Alice Houri. Elle est très influencée par le travail de Wim Wenders, de Jim Jarmusch mais également de Yasujirō Ozu et Hou Hsiao-hsien,
Synopsis : En 1984, Trish, une jeune journaliste américaine en détresse bloquée sans passeport dans le Nicaragua en pleine période électorale rencontre dans un bar d'hôtel Daniel, un voyageur anglais. Il lui semble être l'homme rêvé pour l'aider à fuir le pays.
Mois de juillet Ciné -Resto à réserver à la billetterie du cinéma 07 88 43 97 08 "Les filles d'Olfa" réservation avant le 1 juillet 2023 et "vers un avenir radieux" réservation avant le 14 juillet 2023.
le lundi 3 juillet 2023 à 19 h "Les filles D'Olfa" de Kaouther Ben Hania, née le 27 août 1977 à Sidi Bouzid, est une réalisatrice et scénariste tunisienne. Festival de Cannes 2017 : en compétition dans la sélection Un certain regard pour La Belle et la Meute
Synopsis ; La vie d'Olfa, Tunisienne et mère de quatre filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Un voyage fait d'espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité.